
Au menu du coup de soleil de juillet : regards profonds, superposition de papier et découpage. Partons à la rencontre de Christine Kim, une artiste pluridisciplinaire mêlant nature et corps humain, pour réaliser des portraits tous plus envoutants les uns que les autres.
Portrait de Christine Kim
C’est durant l’année du passage de sa maîtrise, que son intérêt pour le papier est né. Lors de ces différents voyages entre Toronto et Victoria, Christine avait pris l’habitude de prendre son matériel (du papier, des crayons et des couteaux). Depuis, elle ne s’est jamais arrêtée et son studio est désormais rempli de ses dessins, collages et découpages. Son temps est désormais partagé entre son travail d’enseignement de l’art au lycée, et sa propre pratique personnelle.
Son approche et sa relation avec le papier
Le travail que réalise Christine varie entre grandes installations et petits collages de papier. Son approche du papier va s’orienter vers son attrait pour les ombres et les motifs. Son amour pour le papier est né de sa spécialisation en gravure, qui est étroitement lié au papier, au dessin et à la reliure. Ses collages sont arrivés par hasard, lorsque l’un de ses dessins était mal agencé. Afin de rectifier son erreur, elle l’a découpée et s’est mise a superposer les différents fragments de découpes.
Un processus de création bien précis…
Les dessins de feuilles et de botanique sont réalisés numériquement et sont ensuite découpés à l’aide d’une machine « Silhouette Caméo », qu’elle assemblera feuille par feuille. Le processus de collage est ce qu’elle préfère. Tel un puzzle créatif qu’elle doit résoudre, chacune de ses œuvres est différente et unique. Le papier bristol est celui qu’elle préfère pour le dessin, tandis que pour la peinture c’est le papier aquarelle pressé à froid. Lorsqu’elle réalise des sculptures en papier colorées, Christine Kim utilise du papier Canson Mi-teinte. Malgré qu’elle n’ait jamais travaillé avec, elle affectionne tout particulièrement le papier « washi » japonais et ses motifs « chiyogami ». En effet ayant un attrait pour le cartonnage, elle aime aussi beaucoup créer ses propres boîtes de rangement.
A la fois gracieux et surréalistes, ses portraits représentent des fragments de visages et de mains, dupliqués ou dissimulés au travers des feuillages colorés.
« En superposant le dessin au-dessus du dessin et en détruisant l’illustration originale par découpage, Kim examine la surface, la forme et le volume pour dissimuler et révéler les lueurs d’un portrait. La chair et le tissu tombent dans l’ombre, dans les recoins obscurs d’un souvenir insaisissable, dans un récit inconnu. Kim présente la beauté envoûtante de la décomposition, de la brisure et de la fragmentation. Le papier est utilisé comme surface, écran et ombre pour parler d’abri et d’intimité. »
Un aperçu de son travail






Où retrouver ses œuvres
Pour vous plonger dans son univers, elle vous propose de visiter son studio au travers de cette courte vidéo.
Retrouvez là également sur son compte Instagram et son site internet.